Histoire du musée

L'histoire du musée

 

La création du musée de la lutherie et de l'archèterie françaises

L'initiative de réunir une collection représentative des activités de lutherie et d'archèterie à Mirecourt revient au Groupement des luthiers et archetiers d'art de France (G.L.A.A.F.), sous la présidence de Jean Bauer. La création d'un musée municipal de la lutherie à Mirecourt est officiellement évoquée par le conseil municipal lors de sa séance du 23 janvier 1973.
Le musée municipal de la lutherie est inauguré à l'Hôtel de Ville, à l'occasion de la Sainte Cécile, le 24 novembre 1973.  
 

Le premier responsable de la collection : un luthier bénévole (1973 – 1983)

Jusqu'en 1983, le musée est géré bénévolement par Jacques Bernard, luthier-expert à Liège (Belgique) et membre du G.L.A.A.F.
Dès le début, la collection est présentée à l'hôtel de Ville et est ouverte aux publics sur rendez-vous sous la responsabilité du personnel de la mairie. Plus tard,  de jeunes luthiers – objecteurs de conscience dans le cadre du service national – assurent l'accueil des visiteurs et les médiations.
 

Le musée integre le projet de l' association PROMIFI (1984 – 1990)

A partir de 1984, le musée municipal intègre un vaste projet de relance de la lutherie, initié par l'association « Promotion Mirecourt Facture Instrumentale » (PROMIFI), sous la direction de Christophe De Lavenne.
L'inventaire de la collection instrumentale est réalisé par Christophe De Lavenne, soumis au Conseil artistique des musées classés et contrôlés le 28 avril 1989, et le 17 mai 1989, le musée est inscrit sur la liste des musées classés et contrôlés par l'Etat. Ce classement implique que le musée sera dorénavant contrôlé mais également aidé par l'État.
 

la Ville de Mirecourt recrute un responsable du musée (1991 – 2001)

En 1991, Edith Orlando est recrutée comme chargée de mission pour le musée par la Ville de Mirecourt.
La collection du musée est toujours valorisée dans deux pièces situées à l'Hôtel de Ville et chaque été une exposition temporaire est présentée dans les anciennes halles de Mirecourt, ou dans le salon d'honneur de l'hôtel de ville. Ceci perdure jusqu'en 2004.

Plusieurs associations participent bénévolement à la vie du musée : l'association des Amis du vieux Mirecourt – Regain, sous la présidence d'Evelyne Bonétat, rejointe ensuite par l'Association des amis du musée de la lutherie, sous la présidence de Brigitte Bonneville. C'est avec leur collaboration que sont concues et réalisées les expositions d'été du musée. Deux expositions ont marqué cette période : celle consacrée à la famille Bazin « Les Bazin, une dynastie d'archetiers et de luthiers » en 1992 et celle présentée en 1998, à l'occasion du bicentenaire de la naissance du grand luthier français, originaire de Mirecourt, Jean-Baptiste Vuillaume (Mirecourt 1798 – Paris 1875).

Édith Orlando est rejointe par Isabelle Laruelle, chargée de la documentation et de la collection. Elles ont pour mission de préparer le programme muséographique préalable à l'étude de faisabilité et de programmation pour la création du musée de la lutherie. En 1998, le projet scientifique et culturel du musée, enrichi de l'enquête menée à Mirecourt par Lothaire Mabru, ethnomusicologue, est validé par l'ensemble des partenaires. Edith Orlando est remplacée au printemps 2000 par Agathe Hernandez, attachée de conservation du patrimoine.

un musÉe de france - Une équipe et des actions qui s'étoffent (2002 – 2016)

Le 2 août 2002, le musée municipal de la lutherie bénéficie de l'appellation Musée de France. C'est aussi la période qui correspond à la prise de fonction de Valérie Klein, responsable scientifique du musée.

Dés 2004, le musée entame son « chantier des collections » : réunion de la collection dans un local unique, traitement d'assainissement de l'ensemble de la collection, restauration d'une trentaine d'instruments, dépoussiérages, prises de vue, rangement, inventaire informatisé, récolement et numérisation de la collection. En 2007, Isabelle Laruelle est remplacée par Jacqueline Mangin et, depuis 2009, la mission de régisseur de la collection est assurée par Anne-Sophie Trivin, luthière de formation.

Le service des publics du musée est créé en 2004 avec le recrutement d'Emilie Vaquette.

A partir de 2005, l'exposition est présentée dans un bâtiment récemment rénové au bord du Madon, la Maison du plus grand violoncelle, qui devient de fait le lieu d'exposition du musée de la lutherie et de l'archèterie françaises. Les expositions sont renouvelées tous les deux ans en moyenne et sont associées à des actions de médiations et une programmation culturelle annuelle.


Cours Stanislas, le service des publics du musée de la lutherie et de l'archèterie
Mirecourt, 2011 © Musée de Mirecourt
Ancien bâtiment rénové en 2002 pour accueillir "Le plus grand violoncelle", devenu service des publics du musée en 2005.

En 2003, la Ville de Mirecourt décide d'abandonner le projet en cours de construction d'un bâtiment réunissant toutes les fonctions du musée, mais relance cependant une  nouvelle étude, dès 2004, sur la base d'un programme muséographique et culturel moins ambitieux que le précédent. Cette étude n'aboutira finalement pas et sera abandonnée en 2008.

Depuis 2009, le musée de Mirecourt déploie ses missions sur quatre sites

Le pôle « Services des publics » se déploie sur trois sites :

• L'exposition du Musée de la lutherie et de l'archèterie et le bureau du service des publics sont situés Cours Stanislas.
  
  
  La salle d'exposition du musée
  Mirecourt, 2011 © J.B. Dorner
   
• L'atelier du musée conservé in situ (depuis 2009) et l'atelier pédagogique du musée (depuis 2021) sont situés 12 quai Le Breuil sur le site dénommé aujourd'hui Atelier "Chez Gérôme".
  
  
  L'atelier pédagogique du musée
  Mirecourt, 2022 © Musée de Mirecourt
   
• Le pôle « Conservation » du Musée de la lutherie et de l'archèterie, incluant les réserves, est installé dans un local de 100 m².
• Le pôle « Administration - Documentation » est situé à l'hôtel de ville de Mirecourt.

 

à partir de 2017, La gestion du musée devient intercommunale

Avec le transfert de la compétence « Culture » à la Communauté de communes Mirecourt Dompaire, le "Musée de la lutherie et de l'archèterie françaises » est maintenant géré à l'échelle de l'intercommunalité. Il prend le nom de "Musée de Mirecourt" en 2018 dans le cadre du nouveau projet scientifique et culturel (2018 - 2023).
 

Le projet scientifique et culturel du musée de Mirecourt (2018 – 2023)

L'objectif prioritaire du projet scientifique et culturel du Musée de Mirecourt concerne la sauvegarde de la collection labellisée musée de France. Pour l'atteindre, il est proposé de réunir toutes les fonctions du musée dans un ou deux  bâtiments à l'environnement climatique contrôlé, de disposer d'un pôle « conservation »  adapté – la réserve actuelle étant saturée. Il s'agit également d'améliorer les conditions d'accueil et les offres de médiations en direction des différents publics. Enfin, il est proposé d'améliorer les conditions de travail de l'équipe du musée (proximité, surfaces et communication).
Une nouvelle étude de programmation architecturale et muséographique du musée de Mirecourt, comprenant la mutualisation avec l'accueil touristique, est en cours.

Le concept du musée : La fabrication de la musique

Le concept du Musée de Mirecourt répond à une double vocation.

Le musée s'impose naturellement comme le lieu témoin de la ville et des villages environnants, dont l'identité est fortement marquée par la production traditionnelle d'instruments de musique à cordes et la transmission des savoir-faire qui lui sont associés.

Parallèlement, il donne l'occasion de porter un regard nouveau sur l'ensemble du processus de fabrication de l'instrument de musique pris comme composant de la fabrication de la musique. Les luthiers et les archetiers, les savoir-faire qu'ils transmettent, les instruments qu'ils fabriquent, les musiciens qui les jouent, les compositeurs qui écrivent pour eux, les auditeurs et les critiques qui écoutent et jugent les musiques produites ainsi que les interactions entre ces différents acteurs sont au coeur du projet du musée.

Ainsi, le visiteur, en fonction de sa culture, peut se reconnaître dans l'un ou l'autre rôle. Il est pleinement acteur du projet. 



Musée de Mirecourt, la fabrication de la musique
La nouvelle charte graphique du musée, déclinaison, 2022 © Céline Boinnard

En 2023, une équipe au service de la conservation et de la valorisation des collections

• Valérie Klein, conservatrice, directrice ;
• Anne Sophie Trivin, régisseure de la collection du musée, technicienne de conservation ;
• Victoria L'Homme, assistante régisseur de la collection ;
• Mathilde Romary, adjointe de direction, chargée du projet culturel du musée ;
• Marie-Odile Fontaine, guide conférencière, médiatrice, chargée de la boutique du musée ;
• Laurence Jeanpierre, chargée d'accueil et de billetterie, médiatrice ;
• Margot Caumeil, Lola Daelman, Jean- Baptiste Gresset et Brigid C. Pierce, élèves à l'École nationale de lutherie, et William Scotto, luthier, chargés des visites « Autour de l'établi » à l'atelier du musée.